Leur rapprochement s’esquisse dans un respect mutuel, jouant avec subtilité sur l’échange des plans. Ainsi, les Gnawa qui, d’abord accueillants, dressent les fonds, enflamment par la voix et sa puissance d’arrachement une musique dès lors peut autoriser l’apparition d’une guitare électrique. Progressivement, celle-ci dépouillera ses accents africains pour s’ensauvager en choruses saturés. Au bout du compte, l’osmose est totale. Guitare acoustique ou mandoline étoffent ici les magnifiques cordes sèches, graves et infiniment douces du guembri, alors que les voix se relaient arbre généalogique.