Preisig et Giannelli ont tenu un journal de leurs improvisations au piano et au violon. A l’aide aussi de basse et de synthés, ils comptabilisent et acceptent leurs échecs et leurs réussites. Quelques mois plus tard ils réécoutent la matière accumulée sur ce Basement Diary et décident ensemble quel chapitre de celui-ci soit être transformé en morceau. Cette lente décantation de la musique, et le processus de sélection appliqué par les musiciens correspond parfaitement à leur mode de création, incarné par leur nom de groupe EGOPUSHER: pars à la recherche du meilleur en toi, extrais-le, et transforme-le. Qu’il brille, qu’il explose.
Les six morceaux de leur EP sorti en novembre 2015 dégagent une force sauvage, limite gonflée, peut-être parce que Giannelli et Preisig n’ont rien à perdre, peut-être parce qu’ils n’ont pas peur de leurs erreurs. La liberté ainsi acquise leur permet toutes sortes d’expérimentations sonores, d’effets surgis de nulle part, et de barrières sautées à pieds joints. L’auditeur se retrouve quant à lui pris dans une frénésie de rage, de vulnérabilité et de tendresse. Celui qui ne craint rien peu même attraper le diable par les cornes.
Tobias Preisig / violon
Tobias Preisig (Violon, Bass Synth) – Alessandro Giannelli (Batterie, FX)